Pokeshaw

Pokeshaw
Pokeshaw
Communauté d'origine irlandaise à l'ouest de Grande-Anse

Si pour la plupart d'entre nous on l’identifie à son île, Pokeshaw est beaucoup plus que cela. C'est d'abord une communauté d'origine irlandaise à l'ouest de Grande-Anse qui existe depuis les années 1820. Ce n'est cependant qu'en 1837 qu'ils ont reçu leur première concession de terre. Pour la plupart, les résidents sont tous originaires de County Cork en Irlande et forment depuis ce temps, avec Black Rock, deux petits villages qui s'identifient tout autant à la Péninsule acadienne que le reste des communautés acadiennes qui la composent. Comme tous les habitants de la côte, la pêche au homard est importante dans la communauté, mais on remarque qu'ils ont maintenu une activité agricole beaucoup plus intense que dans le reste de la Péninsule. Les gens de Pokeshaw participent activement à la vie paroissiale de la paroisse Saint-Simon et Saint-Judes de Grande-Anse. La majorité des familles de Pokeshaw font le choix délibéré d'envoyer leurs enfants à l'école de Grande-Anse; signe d'un respect mutuel entre les communautés irlandaises et acadiennes de la région. Déjà au début des années 1900, Thomas Riordon étudiait au collège de Caraquet. Pokeshaw a vu depuis quelques années revenir chez eux des villageois expatriés qui ont redonné à la communauté un air de jeunesse et d'ouverture. Le parc qui surplombe le rocher mérite à lui seul la visite, et la plage au pied du rocher n'a pas besoin de qualificatif. Mais surtout, n'hésitez pas à traverser la route qui mène à Black Rock pour y admirer les terres en culture de la famille Riordon, mais surtout la maison familiale construite en 1895 par le charpentier Joseph O. Blanchard.
Je vous invite à explorer à l'ouest de Black Rock la colonie du même nom, où pendant la grande dépression, des habitants de Saint-Léolin ont voulu s'y installer, mais sans trop de succès. Mes souvenirs d'enfance me ramènent aux balades que nous faisions avec mon père dans ce village fantôme où subsistaient encore des maisons abandonnées.

Bernard Thériault, historien