Pokesudie

Pokesudie
Pokesudie
Un pont venu d'ailleurs

Cette île, située à l'extrémité est du village de Bas-Caraquet, fut fondée vers 1820 par des familles de Caraquet intéressées par la position géographique de l'endroit et l'abondance de ses ressources naturelles. 

L'un des premiers résidents de l'île, Marcel LeClerc, y a laissé son nom « la pointe à Marcel » à la pointe sud-est de l'île qui offre les plus beaux levers de soleil qui soient et une vue imprenable sur Shippagan et l'île Lamèque. 

Dans les années 1880, il s'en est fallu de peu que le chemin de fer construit dans la Péninsule acadienne y termine sa route; les promoteurs voulant faire de la pointe à Marcel un gigantesque port de mer. Ce projet s’est terminé autrement quand les intérêts économiques des marchands de Shippagan ont réussi à y terminer la première phase du train. La rumeur veut aussi que Pokesudie était en compétition avec Belledune quand vint le temps de construire un port de mer au début des années 1960, mais ceci n'est resté qu'une légende. 

Un pont venu d'ailleurs
Vous ne le saviez peut-être pas, mais le pont qui traverse la petite passe pour entrer dans Pokesudie est un pont qui a déjà servi entre Moncton et Dieppe sur la rue Main. Le pont original en deux sections fut démonté à l'automne 1978 et une des deux sections fut transportée à Pokesudie et fait son travail depuis ce temps.

Enfin, qui de notre génération n'a pas fait le tour de l'île par le « chemin mystérieux » dont on connaît peu l'origine du nom, si ce n'est qu'il aurait été construit par l'armée durant la Deuxième Guerre mondiale et que les militaires refusaient de donner la raison de sa construction. 

Je donne aux résidents de Pokesudie une haute note pour leur gentillesse, leur sens de l'humour et ce que je qualifie du plus bel accent de la Péninsule. Entendre parler la regrettée Marianne Lanteigne ou encore Lazare LeClerc, je garde en mémoire leur magnifique accent parmi les plus beaux souvenirs de ma carrière de député. 

Allons au moins virer de bord à Pokesudie cet été!

Bernard Thériault, historien